Corps réveillés Jésus endormi

     (le Fils de l’Homme élevé à la majesté la tête inclinée)

Jésus est mort sur la croix en tant qu’homme. En tant que Dieu, il a ouvert les tombeaux des saints et initié leur résurrection, conformément à sa Parole : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme, alors vous saurez que JE SUIS… » formule par laquelle Dieu avait garanti par Ezéchiel : « Vous saurez que JE SUIS Yahvé quand j’ouvrirai vos tombeaux et que je vous ferai monter de vos tombeaux, ô mon Peuple ! »

 

Dans son évangile, S. Matthieu a rapporté les prodiges consécutifs à l’élévation du Fils de  l’Homme :

« Jésus…rendit l’Esprit. C’est alors que le rideau du Temple se déchira en deux, de haut en bas; la terre fut secouée, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints endormis se relevèrent; et une fois sortis des tombeaux après sa résurrection, ils entrèrent dans la ville sainte et se montrèrent à bon nombre de gens.»

La déchirure du rideau du Temple signifiait l’abandon du sacerdoce d’Aaron, supplanté par le sacerdoce du Christ à la manière de Melchisédek, et l’ouverture des tombeaux entamait la manifestation de la bienveillance de Dieu à l’égard d’Israël.

Quand les saints ressuscités sont entrés dans la ville sainte, bon nombre de gens ont constaté les merveilles destinées à leur faire connaître l’identité du Seigneur qui ressuscite les morts, comme il l‘avait attesté lui-même en disant : « Je suis la résurrection et la vie. »

Ils ont connu son identité , comme l’ont connue aussi ceux qui étaient évoqués dans la prophétie de Zacharie : « Ils regarderont vers Moi, Celui qu’ils auront transpercé » ; mais certains d’entre eux n’ont pas voulu croire le témoignage des soldats en faction au tombeau de Jésus.

 

 La concordance entre Exode ( 3/14), Ézéchiel ( 37/13), Zacharie

( 12/10), S.Matthieu ( 27/50-53) et S.Jean ( 8/24, 28, 58), impose son autorité pour discerner les voies que Dieu a choisies pour Glorifier son Fils.

Le récit de S.Matthieu n‘est pas incompatible avec la Primauté du Christ « Premier ressuscité des morts » , parce que « de nombreux corps de saints ressuscitèrent » ne signifie pas qu’il s’agissait de leurs personnes. L’étape intermédiaire conduit à ne pas confondre non plus le corps du Christ et sa Personne, si sa résurrection est normative pour toute résurrection humaine, surtout la résurrection des saints qui ont partagé son triomphe. Les théologiens n’admettent pas cette distinction et préfèrent contester l’authenticité de Matthieu ch.27 v.52, sans contester pour autant l’authenticité du v.53 .

 

L’ouverture des tombeaux dès la mort du Christ dans son humanité a amorcé un processus qui constituait les prémices de son apothéose.

D’après le Livre d’ Ézéchiel  (ch. 37 : Vision des ossements desséchés, aux versets 9, puis 13 et 14) l’Esprit devait souffler sur les corps rénovés pour qu’ils vivent.

Une rénovation inaugurée à la mort de Jésus n’obligeait pas l’ Esprit à souffler au même moment, l’honneur de la préséance étant réservé au corps du Christ pour l’éternité.

Seul à n’avoir pas vu la corruption, le Vainqueur de la Mort est sorti le Premier de son tombeau, précédant son cortège triomphal constitué de nombreux Saints d’Israël qui reposaient précédemment dans les tombeaux ouverts le vendredi.

L’élévation du Fils de l’Homme sur la croix par Israël, conforme à la volonté de Dieu, est l’antitype de l’élévation du serpent d’airain dans le désert par Moïse . L’empreinte du prince de ce monde correspond à la morsure du serpent de chair, le « brûlant  »  ( cf. Jn 3/14,15).

«  Maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors; et moi, élevé de terre, j’attirerai tout à moi . Il disait cela pour signifier de quelle mort il devait mourir. » ( Jn 12/32,33 ) Sous-entendu : une mort salutaire pour la création tout entière.

 Le Christ a été majestueusement exposé en hauteur, non seulement pour   révéler d‘en Haut sa divinité, mais encore « afin de réduire à l’impuissance, PAR SA MORT, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. » ( Heb 2/14 )

 La résurrection du Christ, autre circonstance, soulève une autre problématique
(se reporter au fichier 3 jours et 3 nuits en 36 heures).

Les tombeaux des Saints se sont ouverts avant la fermeture du tombeau du Christ.

Deux jours plus tard, l’Ange du Seigneur est descendu rouler la pierre, pour faire savoir avec éclat aux Saints d’Israël que l’Engendré de Dieu est le Premier-né d’entre les morts :

«  Tu es mon Fils; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » ( Ac 13/33).

«  Dieu le Père l’a ressuscité des morts . » ( Gal 1/1)

«  Il est le commencement, le Premier-né d’entre les morts «  ( Col 1/18)

Dieu le Père est le premier agent de la résurrection de son Fils, Chef de son Peuple, par l’Esprit qui a conjointement rendu vivants les Saints d‘Israël. ( cf. 1 P 3/18; Ez 37)

En tant que Dieu, le Christ est l’agent de sa propre résurrection par imitation du Père.

« …vous saurez que JE SUIS et que je ne fais rien de moi-même… »
( Jn 8/28).

LA MORT DU CHRIST EST VICTOIRE SUR LE PRINCE DE CE MONDE, ENNEMI DE DIEU ET DE TOUTE CREATION .   

LA RESURRECTION DU CHRIST EST VICTOIRE SUR LA MORT QUI CORROMPT LA CREATION DE DIEU .

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